Mathieu Farcy chez moi avec les pompiers.

Bonjour, bonsoir et merci d’être là.
Avant toute chose, pouvez-vous lire ces deux définitions de l’expression « SUR LE VIF » que j'inaugure ici avec mon site. 

- Sur le vif est une locution désignant quelque chose qui a été immortalisé, capturé, à l'instant T, dans les conditions du réel, sans retouche.
- Dans un contexte réel, selon la réalité, dans ce qu’elle a de plus éphémère, de plus vivant.

Dans un contexte réel, j’ai invité Mathieu Farcy. Il est venu chez moi à Paris, dans ce petit lieu qui ressemble à un studio.
Je l’ai invité car je voulais qu’il me parle de « Je n’habitais pas mon visage », le travail qu’il poursuit depuis des années avec des personnes qui ont leur visage détruit, puis reconstruit et qui fait l’objet d’un livre à paraître prochainement aux éditions LOCO et une exposition à l’Abbaye de Saint Riquier à partir de septembre 2022.

Selon la réalité, il est arrivé à 11H30, le mercredi 2 mars. Nous avons un peu parlé puis commencé l’interview.

De plus vivant : au bout de 16 minutes, face à Mathieu Farcy, j’ai perdu connaissance. Vous écouterez le moment où je dis que quelque chose ne va pas. Ensuite plus rien. Je ne suis plus là pendant 1 minute. Mathieu panique, Mathieu appelle les pompiers. Il ne peut répondre à certaines questions du médecin régulateur car on ne se connait pas assez. Il panique mais il fait bien : il appelle les pompiers. 
Les pompiers arrivent dans mon petit espace : avec Mathieu, ils le remplissent. Le camion des pompiers est en bas dans la rue. Ils décident de m’emmener aux urgences de l’Hôpital Tenon qui est à 200 mètres de chez moi, là où Mathieu Farcy a fait ce travail photographique « Je n’habitais pas mon visage ».

Les amis à qui je raconte ce moment disent que j’ai du être émue car au moment où je perds connaissance, Mathieu Farcy me parle d’un poème cellulaire que Perrine Le Querrec a écrit pour le projet, à la demande d'une patiente.

Il n’empêche : entre le travail photographique de Mathieu Farcy et moi, il y aura toujours cette perte de contrôle que Mathieu a réinitialisé en appelant les pompiers.
Je ne pensais pas qu’en appelant cette rubrique « SUR LE VIF », elle saurait si bien dire.

J’ai gardé l’interview, tel quel, à l’instant T, jusqu’à l’arrêt du magnétophone qui tombe par terre et qui s’arrête. Je remercie Mathieu Farcy pour son assistance, mais surtout pour ce projet "Je n'habitais pas mon visage" qui est très fort. Vous verrez ici quelques photos, et pour sourire Mathieu Farcy en pleine inquiétude : Va-t-elle bien ? Dois-je l'accompagner dans le camion des pompiers ?
 
Au plaisir de vous rencontrer et de vous interviewer "Sur le vif" !

  • ©Mathieu Farcy / Signatures
    ©Mathieu Farcy / Signatures
  • ©Mathieu Farcy / Signatures
    ©Mathieu Farcy / Signatures
  • ©Mathieu Farcy / Signatures
    ©Mathieu Farcy / Signatures
  • Mathieu me regarde partir avec les pompiers.
    Mathieu me regarde partir avec les pompiers.